Négociation Accord de méthode du 28 octobre 2025



La délégation syndicale était composée de :

  • FOUGEROLLES Romain (Mérignac)
  • JOUANNE Damien (Cergy)
  • LAVILLE Jean-Jacques (Martignas)
  • MONCHY Sébastien (Seclin)

Le mardi 28 octobre a eu lieu la dernière réunion de négociation concernant l'accord de méthode. Pour rappel, cet accord a pour objectif de définir l'organisation et le calendrier des négociations à venir entre 2026 et 2030, qui se répartiront en trois blocs :

  1. Rémunération, temps de travail et partage de la valeur ajoutée
  2. Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT)
  3. Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP)

Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) sur les Salaires

L'une des principales nouveautés par rapport à l'ancien accord concerne la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) sur les salaires, que la Direction souhaite désormais démarrer au premier trimestre de l'année N.

La CGT a d'abord exprimé son veto, avant de proposer un compromis sous réserve de l'ajout d'un point clé dans l'accord : le principe de rétroactivité des augmentations générales au 1er janvier de l'année concernée. Cette demande a été catégoriquement rejetée par la Direction générale, et malheureusement, les autres organisations syndicales n'ont pas soutenu cette revendication.

Accord sur l'Emploi des Personnes en Situation de Handicap

Concernant l'accord sur l'emploi des personnes en situation de handicap, la Direction générale a proposé de prolonger cet accord jusqu'en 2027 (au lieu de 2026), justifiant cela par le fait que 2026 sera une année très chargée avec de nombreuses renégociations d'accords arrivant à échéance.

Elle a également présenté un avenant à l'accord GEPP concernant la retraite progressive. La CGT avait anticipé ce point et alerté la Direction générale sur ce sujet dès la publication du décret. La Direction a proposé de se conformer à la loi en permettant une retraite progressive dès 60 ans, alors que l'accord en vigueur la permettait deux ans avant l’âge légal de départ. Toutefois, après examen, la CGT a constaté que l'avenant ne respectait pas pleinement la législation. En effet, la Direction souhaitait maintenir le travail à temps partiel à 50 %, 60 % ou 80 %, alors que la loi permet une fourchette comprise entre 40 % et 80 %.

De plus, la CGT a également exigé que l’avenant permette de moduler le taux de travail à temps partiel lors de son renouvellement. Ces revendications ont été soutenues par les autres organisations syndicales. La Direction générale a pris note de ces remarques et s'engage à revoir l'avenant en conséquence.

Télétravail : Une Nouvelle Régression

Un dernier point a été abordé, sans lien direct avec les précédents : la volonté du Directeur Général de DGOI de réduire les critères d’éligibilité au télétravail dans sa note N010714 note DGOI. Il propose de limiter le dispositif à un seul jour de télétravail par semaine, à choisir entre le mardi ou le jeudi.

La CGT a immédiatement réagi en rappelant que l'accord en vigueur n’impose pas le mardi et le jeudi comme jour de télétravail et aucune mention dans l'accord actuel ne stipule que les jours de télétravail doivent être imposés.

L'article 8.2.1 de l'accord précise que : « Le télétravail s'exerce un à deux jours par semaine, par journée entière, et fait l’objet d’un avenant au contrat de travail. »

De plus, cet article indique que l'accord ne fixe plus de quota de télétravailleurs et que le management définit les activités éligibles au télétravail.

Malgré cela, la Direction générale semble soutenir la position de M. Plagnol, ignorant les engagements qu'elle a pris avec les partenaires sociaux. La CGT a rappelé qu'avant la crise du COVID, la Direction souhaitait limiter le télétravail à 500 salariés maximum. Or, pendant la pandémie, l'entreprise a ouvert massivement l'accès au télétravail, permettant ainsi à l'entreprise de continuer à fonctionner dans de bonnes conditions.

Aujourd'hui, la Direction cherche à faire croire que les problèmes de l'entreprise seraient liés au télétravail, sans jamais remettre en question son organisation du travail. La CGT dénonce une fois de plus la volonté de la Direction de contourner le dialogue social et de de vider les accords de leur sens.

Conclusion : Le Respect des Accords

La CGT continue de défendre les droits et les intérêts des salariés, en exigeant le respect des engagements signés et l'application des accords en vigueur. Nous continuerons à lutter contre toute tentative de remise en cause de nos acquis, et nous restons fermement déterminés à obtenir des solutions justes et équilibrées pour tous les travailleurs.


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