Jours fériés : l’arnaque du siècle !


Pendant que nous profitions tous de cette formidable conquête sociale que sont les congés payés, nous avons tous entendu dans les médias que le gouvernement souhaite nous faire travailler gratuitement 2 jours de plus par an, en supprimant 2 jours fériés.

Le motif officiel serait de « rajouter 4 milliards d’euros au budget 2026 de l’État français ».

Le budget total pour 2026 (financé par l’impôt sur les revenus, les taxes sur les sociétés, la TVA, etc) est de 1722 milliards d’euros. Les 4 milliards souhaités sont une goutte d’eau… alors pourquoi chercher à imposer cette mesure que la majorité des français rejette ?

Une fois de plus, le gouvernement ment et sert les intérêts des milliardaires : c’est encore une fois le grand patronat français qui est à la manœuvre.

L’escroquerie actuelle en quelques explications :

Le gouvernement ne peut pas récupérer directement l’argent que chacun rapporte à son patron quand il travaille.  Un deal a donc été passé entre le gouvernement et le patronat : « je supprime 2 jours fériés, tu me redonnes 4 milliards d’euros ».

Mais, si nous travaillons 2 jours gratuitement combien ça fait vraiment gagner au patronat ?

La réponse se trouve sur internet en quelques clics : la masse salariale annuelle du secteur privé français (l’ensemble des salaires versés par les entreprises) est de 703 milliards (chiffre 2023). Pour 2025, la prévision est d’environ 800 milliards. 2 jours de travail, 1% donc sur environ 200 jours de travail/an (213 jours théorique chez Dassault par exemple), ça fait donc 8 milliards d’euros de travail gratuit récupérés par le patronat…

8 milliards d’euros de travail gratuit, que le patronat « achètera » 4 milliards au gouvernement… la bonne affaire !

Les dindons de la farce c’est encore nous !

Patronat et gouvernement, main dans la main, veulent nous plumer comme des gros pigeons !



50% de remise !
1 jour payé = un jour gratuit !
 Pour le patronat c’est le Black Friday !


Des grandes entreprises françaises en très bonne santé !

Depuis une douzaine d’année (Macron, ex-banquier d’affaire, a été nommé ministre de l’économie en 2013 par François Hollande), les grandes entreprises françaises battent des records de compétitivité et de bénéfices. Pourquoi et comment ? Parce qu’elles sont abreuvées de subventions publiques, dans des proportions démentielles : plus de 200 milliards par an « d’aides aux entreprises » (211 milliards en 2023) ! 

Depuis 2013 il n’y a plus aucun contrôle ou règle : qu’elles fassent des bénéfices ou non, qu’elles licencient ou pas, les grandes entreprises ramassent des milliards d’euros d’argent public ! Même Dassault Aviation, en ayant pourtant fait 1 milliard d’euros de bénéfice en 2024, a encore touché 4 millions d’euros de subventions publiques en 2024 !

La conséquence de l’excellent santé financière actuelle des grandes entreprises françaises pourrait être une bonne chose : fortes augmentations de salaires, baisse du temps de travail, conditions de travail soignées, … Beaucoup de choses seraient possibles, mais concrètement il ne se passe rien ! Les rares avancées sociales ou de salaires sont encore et toujours uniquement arrachées par les luttes des salariés !

Le « ruissellement », théorie vendue pour le gouvernement Macron, (transfert « naturel » de richesse des riches vers les pauvres) est une légende, ça n’existe pas !!!

Alors, pour financer les écoles, les hôpitaux, les retraites, la santé, où prendre l’argent qui manque ?    Pour la CGT, c’est simple, il faut le prendre là où il est :

Dans les poches des actionnaires milliardaires qui pillent nos entreprises !

Chez Dassault comme ailleurs, années après années, les records de dividendes versés aux actionnaires sont battus. Pour rappel, les dividendes sont directement ponctionnés sur les bénéfices réalisés. 100 milliards d’euros ont été versés par les 40 plus grosses entreprises françaises en 2024 ! C’est un record absolu, la France est « championne d’Europe » de distribution de dividendes aux actionnaires !



Non, ce n’est pas l’argent qui manque, alors laissez tranquilles nos jours fériés, nous en avons besoin !

La CGT s’adresse ici maintenant directement à la direction générale (qui lit attentivement chaque tract) : si par malheur le gouvernement persistait à vouloir nous voler des jours fériés, ils vous couteront très cher : la CGT pèsera de tout son poids pour que ces 2 jours deviennent chaque année les moins rentables de l’année !  Pour ça, faites-nous confiance !

Sources : INSEE, URSSAF, Wikipédia et Rapport annuel Dassault 2024                 

Cergy, mardi 26 aout 2025


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