Lundi 27 janvier 2025 restera gravé comme une journée mouvementée et tragique au sein de l'usine. Deux accidents graves ont eu lieu, mettant en lumière des défaillances profondes en matière de prévention et de gestion des risques.
Le premier accident a concerné un salarié extérieur, chargé de la réparation du plafond de la cabine peinture T16. Suite à une dépression (aspiration des émanations pas au point !) ayant endommagé cette structure, la Direction a mandaté en urgence le fabricant pour intervenir sans même prendre le temps d'analyser les conditions de sécurité. Résultat : une chute de plusieurs mètres, qui, par miracle, ne s'est soldée que par des contusions et une grande frayeur. Cet événement illustre un manque de préparation et de prévoyance flagrant, qui aurait pu avoir des conséquences bien plus dramatiques.
Le second accident a impliqué un salarié écrasé lors du déplacement d'un meuble de stockage au local « rivets ». Sous l'ordre de la maîtrise, un meuble chargé de tôles a été déplacé sans vérification préalable de sa capacité de charge. Une de ses roues a cédé sous la surcharge, provoquant son basculement et écrasant violemment un salarié contre un mur. Cet incident met en évidence l'absence de contrôle sur les moyens utilisés et un manque criant d'anticipation des risques.
Ces accidents ne sont pas de simples faits isolés, mais les symptômes d'un problème plus large : la désorganisation croissante depuis le déménagement d'Argenteuil à Cergy. On aurait pu s'attendre à une amélioration des conditions de travail dans une usine présentée comme moderne, mais la réalité est tout autre. Le manque de moyens humains et financiers, l'amateurisme dans la gestion des opérations et le défaut d'écoute des salariés ont engendré une série d'accidents qui auraient pu être évités.
Il est urgent que la Direction prenne conscience de ces manquements et adopte des solutions adéquates. Cela passe par une meilleure planification des interventions, une évaluation systématique des risques et une formation approfondie des salariés et des sous-traitants. Sans ces mesures, le risque d'accidents graves restera présent, mettant en péril la sécurité et la vie des employés.
Une usine moderne ne peut pas seulement se prétendre technologiquement avancée, elle doit aussi garantir la sécurité et le bien-être de ses salariés. Si rien n'est fait, ces événements dramatiques vont se reproduire, avec des conséquences potentiellement encore plus graves.
La sécurité des travailleurs ne peut plus être reléguée au second plan sous prétexte du déménagement. Cette excuse ne peut plus servir à justifier des conditions de travail dangereuses, mettant en péril la santé et l’intégrité des salariés.
Il est impératif que le Directeur assume pleinement ses responsabilités et mette en place des mesures concrètes pour garantir un la sécurité des salariés.
Pour la CGT, la re-création d’un service MIG (Moyens Internes et Généraux), composé de professionnels qualifiés tels que des plombiers, menuisiers, électriciens etc…, représenterait une solution efficace.
Ces experts, en raison de leur parfaite connaissance de l’usine et de ses équipements, seraient en mesure d’anticiper et de résoudre rapidement les risques liés aux installations.
De plus, leur contact direct et régulier avec les salariés permettrait un échange constant d’informations et une meilleure prévention des dangers. La sécurité au travail est une responsabilité collective qui ne doit souffrir d’aucune négligence.
Cergy, vendredi 07 février 2025