MISE AU POINT & MISE EN GARDE



Au début de l'été, le gouvernement Bayrou a présenté un projet de budget scélérat pour les Français. Ce budget prévoyait notamment : la suppression de deux jours fériés, la réduction des jours de congés, une désindexation des pensions de retraite, un gel des prestations sociales, des coupes dans les services publics, etc… Un mouvement citoyen appelé "Bloquons tout" s’est constitué via les réseaux sociaux, puis a pris de l'ampleur au niveau national. Ces Français de tout bord ont décidé des actions visant à bloquer l'économie française afin de faire comprendre au gouvernement qu’ils ne veulent pas de nouvelles restrictions budgétaires qui ne toucheront que les classes populaires. Au Pays Basque, ce mouvement a évoqué, lors de réunions publiques, de bloquer des sites comme SAFRAN Tarnos, le port de Bayonne, la zone de fret, l'autoroute ou encore Dassault Aviation. Après plusieurs réunions, la décision de bloquer Dassault Aviation a été prise. Face à la rumeur d'un blocage de Dassault Aviation, la direction locale a interpellé la CGT du site de Biarritz le jeudi 4 septembre, pour savoir ce que nous avions l'intention de faire en cas de débordements de l'ultra gauche. Le lundi 8 septembre qui suivit, rebelote, même question ! La CGT lui a répondu que nous n’étions pas en charge de la sécurité du site de Biarritz et que nous n’étions pas à l’initiative de ce mouvement citoyen. Dans l’après-midi du 4 septembre, l’Union Locale CGT de Bayonne a convenu d'appeler à un rassemblement devant l'usine pour revendiquer un budget qui ne sacrifierait pas les travailleuses et travailleurs pendant que des entreprises comme Dassault engrangent des millions d’euros de bénéfices chaque année. La CGT Dassault Biarritz, en solidarité avec les salariés et les structures CGT, a pris la décision d’appeler à 24 heures de grève et a donné RDV aux salariés du site à 5h54 devant le portail. 



Le mercredi 10 septembre à 6h devant le portail de l'usine, les salariés ont été accueillis par notre direction locale et de nombreux policiers. Après quelques heures, voyant que nous n’avions pas l’intention de laisser passer les véhicules, la direction est intervenue auprès de la police pour qu’ils nous obligent à laisser entrer les camions. S'en est suivi une négociation avec les forces de l'ordre qui ont vite compris que nous étions dans un mouvement maîtrisé, parfaitement légal et que molester des manifestants pacifistes devant leur usine n’était pas une des priorités du moment !

Depuis les dernières élections, où la CGT est majoritaire sur 2 établissements de plus, la Direction Générale n'a de cesse de fustiger les actions de notre syndicat et s’en prend directement aux élus et délégués CGT via les directions locales :

  • La mise à pied d’un camarade qui soi-disant passait trop de temps sur des pièces alors qu’ellesn’étaient même pas dans l’usine.
  • Des mains courantes ont été déposées à l'encontre de 4 élus il y a un an et demi.
  • Dernièrement quatre délégués ont été convoqués par la DL à des entretiens préalables àd’éventuelles sanctions disciplinaires après que la CGT accompagnée des salariés ait été lanceur d’alerte d’une situation non conforme à l’encontre d’un responsable face à son management agressif. 3 d’entre eux ont reçu une mise en garde et le quatrième un avertissement. Rien ne justifie ces sanctions.


Depuis quelques jours, les directions générale et locale font passer, via la hiérarchie, un message inacceptable auprès des salariés : « À cause de la CGT, il n’y aura plus d’investissement à Biarritz », gel des embauches, chiffrage demandé à Martignas concernant une partie du composite. Cette communication est très négative et anxiogène pour les salariés de notre établissement, mais la réalité est tout autre !! Nous sommes dans une situation inconfortable à cause des mauvaises orientations stratégiques prises par de hauts responsables de la société et non à cause de la CGT. Il est temps que ces personnes assument !!

Dans un passé, récent la CGT a fait des propositions auprès de la direction afin de pérenniser notre site :

  • Réhabilitation et réouverture de Parme pour pouvoir absorber le fuselage du 10x.
  • Travaux à la villa Jeanne afin de libérer le bâtiment 21 (locaux syndicaux et CSE) pour pouvoir y construire un nouveau bâtiment de production etc... Toutes ces idées ont été balayées d’un revers de la main par la DG !!

Au lieu de nous faire confiance, certains hauts dirigeants rancuniers ont pris des décisions radicales qui mettent à mal toute notre société !
Le quota trop élevé de sous-traitants en fait partie, Dassault est tributaire de toute cette désorganisation et n’est plus seul maître de son destin.
Où notre direction est-elle prête à aller ? S’en prendre aux élus d’une organisation syndicale est-il plus gratifiant pour elle que de faire le nécessaire pour que nous livrions nos avions dans de bonnes conditions ?

Nous tenons à rappeler aux salariés, à la hiérarchie, à la DL ainsi qu'à la DG que la CGT fera toujours partie des débats et que nous continuerons à nous mobiliser concernant les conditions de travail, les salaires, la justice sociale, l’application des lois et tout élément pouvant toucher les salariés qu’ils soient intérimaires, sous-traitants ou Dassault !
Nous tenons à préciser aux personnes qui essayent de salir les militants et l'image de la CGT en général qu'ils ont parfaitement le droit d’avoir une autre vision que la nôtre et qu’ils peuvent aussi renoncer aux conquis sociaux gagnés dans la lutte par les salariés avec la CGT.
5 semaines de congés payés, la sécurité sociale avec les remboursements des frais médicaux et des médicaments, la création des comités d’entreprises, etc...

Ces 130 dernières années, la CGT s'est battue pour que tous les salariés aient de meilleures conditions de travail, qu'ils puissent vivre dignement de leur labeur, qu'ils aient accès à des vacances bien méritées après plusieurs mois de travail.

Alors plutôt que de menacer les salariés de Biarritz, la DG et la DL feraient mieux de se mettre autour d'une table afin de faire évoluer les conditions de travail et de faire en sorte que chaque salarié donne le meilleur de lui-même, et c'est ainsi que les avions sortiront de nos usines en temps et en heures avec une qualité irréprochable.



Pour finir, la CGT rappelle à la direction que le droit de grève fait partie de notre constitution et que si nous apprenons que la hiérarchie met la pression aux salariés pour qu’ils ne se mettent pas en grève, la CGT traînera ces personnes devant les tribunaux !
La CGT invite les salariés qui subissent ou ont subi ce genre de pressions à venir nous voir pour que nous lancions des procédures judiciaires à leur encontre.


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