Madame la Directrice,
Les NAO salaires ont débuté le 6 février.
Un mois après, le 6 mars, vous avez ouvert la négociation de nos accords sur la Participation et l’Intéressement.
Très vite, nos Organisations Syndicales vous ont demandé de ne pas lier ces deux négociations et de garantir pour 3 ans, comme c’était le cas depuis plusieurs années, le montant alloué à la Participation et à l’intéressement.
Très vite nos Organisations Syndicales vous ont également avertis de l’inquiétude des salariés sur ces sujets.
Mais vous n’avez pas souhaité prendre en compte nos remontées et vous avez contraints nos Organisations CFDT, CGC, CGT et FO à former une intersyndicale inédite.
Cette intersyndicale a réuni plusieurs fois de très nombreux salariés lors de différents appels dans tous les établissements.
En responsabilité, ces appels se sont toujours déroulés de manière pacifique, dans le respect des personnes et du matériel.
Mais non, vous avez maintenu vos positions et refusé de poursuivre le dialogue, obligeant l’intersyndicale à réunir de nouveau les salariés aujourd’hui.
Si nous sommes réunis ce matin, c’est grâce à cette intersyndicale, grâce aux nombreux salariés qui l’ont soutenue et grâce à notre PDG qui, in fine, vous y a contraint.
L’intersyndicale espère donc que cette réunion permettra de clôturer ces NAO avec un budget à la hauteur des défis auxquels font face les salariés chaque jour.
L’intersyndicale attend également que vous en finissiez avec la négociation Participation / Intéressement.
Si l’UNSA se disait prête à signer vos premiers projets d’accords dès le 15 avril, là encore, l’intersyndicale et les salariés qui la soutienne vous ont contraint à une évolution.
Mais celle-ci n’est pas encore satisfaite.
L’intersyndicale espère donc que vous annoncerez dès aujourd’hui la suppression de ces deux mots qui posent problème et occultent vos intentions quant à l’avenir de la répartition des richesses dans l’entreprise.
Si des éléments extérieurs impactent négativement l’entreprise à l’avenir, alors nos bénéfices baisseront et la Participation aussi.
C’est aussi simple que ça. Mais ce n’est en aucun cas une raison pour que la part des bénéfices généré soit réduite pour les salariés.
Nos discussions ont débuté en février et mars.
Depuis, le climat social se dégrade. Le désengagement guette et les livraisons risquent d’en pâtir.
L’intersyndicale vous demande d’en finir avec ces négociations et d’en sortir par le haut.
Nous faisons partie des entreprises les plus riche du pays.
Nos perspectives sont bonnes et l’effort de guerre doit vous conduire à prendre les décisions qui remettrons la priorité à la fabrication de nos avions plutôt qu’à la défense de nos acquis sociaux.
