Déclarations des élus CGT en CSE du 26 juin 2025



Consultation sur le rapport égalité femmes / hommes 2024

Monsieur le Directeur,
La CGT constate, après avoir pris connaissance du rapport 2024 sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes de l’établissement de Biarritz, qu’il y a encore trop d’écart entre les salaires des femmes et des hommes. De plus, de nombreuses colonnes comportent la mention « NS (non significatif) » et ne nous permettent pas d’avoir une analyse concrète des chiffres.
Pour ces raisons, la CGT se positionnera CONTRE le rapport égalité professionnelle 2024.



Lauak industrie

Monsieur le Directeur,
Nous avons appris par la presse que la société LAUAK passerait très prochainement sous pavillon d’une entreprise Indienne.
Au moment où le président Macron organise des réunions sur les thèmes des relocalisations et du « made in France », comment devons-nous interpréter le silence des ministères et des pouvoirs publics ?
En tant que client et partenaire depuis plus de 40 ans avec la famille Charitton, avez-vous joué un rôle dans cette opération ?
Quel sera le devenir des productions que nous sous-traitons chez eux ?
Cette entreprise Indienne est-elle en contact avec vous ?

La CGT Dassault Biarritz s’inquiète pour l’avenir des salariés de LAUAK qui ont été mis devant le fait accompli et nous espérons que vous saurez peser de tout votre poids pour qu’aucun licenciement et départ de charge vers l’Inde ne se produisent !

Il est de votre devoir, tout comme celui des élus locaux et nationaux, de maintenir l’industrie et les emplois sur nos territoires.



Harcèlement, Burnout & démissions :

La CGT a obtenu de façon anonyme un courrier que Mr Ary Plagnol (directeur des opérations industrielles) a adressé à l’ensemble des directeurs de notre groupe.
À ce titre, nous tenons à rappeler que les propos tenus dans ce courrier sont apparentés à du management agressif condamné récemment par la Cour de cassation du 26 février 2025 jusqu’au licenciement du responsable.

En effet, par son comportement lunatique, injustement menaçant, malsain et agressif à l’égard de ses collaborateurs, il manque à son obligation en matière de sécurité et santé à l’égard de ses subordonnés. Mais ce simple courrier n’est pas le seul aléa concernant les dérives managériales pratiquées dans nos établissements.
Les événements des dernières semaines mettent en avant, dans les différentes strates organisationnelles, des lacunes au niveau du management, engendrant tension, burn-out et démissions.

La CGT tient à rappeler par cette déclaration, les obligations auxquelles les managers et la direction sont tenus, et ce quel que soit leur poste au sein de l’entreprise.
Aujourd’hui les difficultés rencontrées par notre entreprise pour tenir les objectifs du plan de production trouvent leurs origines dans les orientations stratégiques mises en place ces dernières années :
• Le recours massif à la sous-traitance, déjà saturée par les commandes du groupe Airbus, nous a placés en situation de dépendance.
• De plus, le choix de certains sous-traitants nous conduisant à des arrêts de chaîne sur plusieurs établissements est aussi un « pari perdant ».
Mais le paradoxe de cette situation est que celui-là même qui est à l’origine de ces orientations catastrophiques veut en faire porter la responsabilité aux directeurs des sites de production.

Les menaces et la pression ne feront pas de miracles, et le risque est grand que le pire soit devant nous !
Par ailleurs, la CGT et les différentes organisations syndicales vous ont interpelé à plusieurs reprises depuis des années sur le non-respect de l’article L. 4121-1 qui définit et impose l’évaluation des Risques Psycho-Sociaux auprès des salariés.
La méthodologie mise en place d‘une pseudo-évaluation réalisée par les managers à la place des salariés, ne peut être satisfaisante d’un point de vue cognitif. Elle ne peut être représentative de la réalité terrain, sans compter que sur ce principe on ne peut être juge et partie.
Et quand, après de nombreux débats sur le sujet, vous vous décidez enfin à faire réaliser cette analyse par un cabinet extérieur, nous sommes aujourd’hui toujours dans l’attente de ces résultats. Auriez-vous des choses à cacher ?

Enfin, la DG doit se poser les bonnes questions car des salariés de toutes les catégories socio-professionnelles viennent à la rencontre des élus CGT et leur communiquent des preuves de mauvaises pratiques afin de dénoncer ces agissements qui perdurent depuis trop longtemps.
Le totalitarisme, en guise de bon sens, a ses limites et il ne faudrait pas scier la branche sur laquelle on est assis !!


25-06-26 Décla CSE Juin 2025